Centrafrique : Trois jours de deuil national après la mort de 29 lycéens en plein bac


Trois jours de deuil national ont été décrétés en République centrafricaine à la suite de la mort tragique d’au moins 29 élèves mercredi 25 juin, au lycée Barthélémy Boganda de Bangui. Une bousculade meurtrière a été provoquée par l’explosion d’un transformateur électrique en pleine session du baccalauréat, faisant également plus de 260 blessés, selon le ministère de la Santé. Le président Faustin Archange Touadéra a exprimé depuis Bruxelles « ses condoléances les plus attristées » et annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire pour situer les responsabilités.
Selon des témoins, la panique a gagné élèves et surveillants dès la détonation, provoquant des chutes, des sauts dans le vide et des mouvements de foule qui ont aggravé le drame. De nombreux blessés ont été évacués dans des conditions précaires, certains transportés à mains nues ou sur des motos-taxis. La colère gronde contre la société nationale d’électricité Enerca, déjà critiquée pour la vétusté de ses installations. Le ministre de l’Éducation a suspendu les épreuves dans ce centre, tandis que celles des autres établissements se poursuivent.
Ce drame soulève de vives critiques dans un pays où les infrastructures scolaires et sanitaires peinent à répondre aux exigences de base. Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), principale plateforme d’opposition, a dénoncé « l’irresponsabilité des autorités », en pleine période de préparation des élections générales prévues d’ici la fin 2025. Une tragédie nationale sur fond de misère sociale, qui jette une lumière crue sur les failles structurelles du système éducatif centrafricain.
